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Paris et ses Chambres de Bonne
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Paris et ses Chambres de Bonne

Avant les studios modernes de Paris, il y avait les Chambres de Bonne.

De minuscules « chambres de bonne » au dernier étage ont contribué à faire tomber les préjugés locaux sur la petitesse exacte d’une maison habitable.

Les Chambres de Bonne – Le secret Parisien

Beaucoup des plus grands bâtiments de Paris cachent un secret.

En effet, les façades principales des avenues de la ville peuvent charmer avec leurs balcons en fer forgé et leur couleur miel.

À l’intérieur, ils peuvent contenir de grands appartements hauts de plafond à leurs étages principaux.

Cependant, sous les toits et dans les escaliers de service, c’est une autre histoire !

Ces bâtiments, construits en grande partie dans le cadre du remodelage de la ville par le baron Haussmann au milieu du XIXe siècle, ont longtemps abrité, malgré leur grandeur, certains des habitants les plus pauvres de la ville.

Appelées Chambres de Bonne, ces minuscules appartements initialement destinés aux domestiques sont entassés dans les mansardes de Paris.

Elles sont encore plus de 100 000 à travers la ville de nos jours.

Généralement construites sans salle de bain ni eau courante, la surface de ces unités peut n’être que de 85 pieds carrés.

Toutefois, cela les rend légalement inutilisables aujourd’hui.

La construction de ces espaces est peut-être dépassée depuis longtemps

Néanmoins, les Chambres de Bonne de Paris ont encore fait leur part pour façonner la culture vivante contemporaine de la ville.

Elles ont contribué à regrouper différentes classes sous un même toit, en plaçant les résidents pauvres au-dessus des riches.

Puis, ont contribué à faire tomber les préjugés locaux sur la taille exacte d’une pièce de vie.

Compte tenu de leur petite taille, il peut sembler incroyable que les Chambres de Bonne de Paris, lorsqu’elles sont apparues pour la première fois comme un phénomène urbain, représentent en fait une amélioration pour beaucoup.

Jusqu’au milieu du XIXe siècle, il était courant pour les domestiques français de dormir sur des matelas partout où il y avait de la place, dans la maison de leur employeur.

Cependant, lorsque les familles plus aisées ont emménagé dans les nouveaux immeubles d’Haussmann, les domestiques dont elles avaient besoin ont finalement obtenu leurs propres espaces.

Des petits logements accessibles par un escalier de service juste sous le toit.

Avec seulement des pompes à eau communes.

Ces pièces n’étaient pas chaufées l’hiver, mais elles offraient au moins à leurs locataires une certaine intimité.

Toutefois, la présence d’une population pauvre au sixième étage perpétue sous des formes renouvelées une ancienne ségrégation urbaine.

Elle induit des pratiques qui font du dernier étage un lieu de faible contrôle social où peuvent se développer des modes de vie marginaux et une économie illégale.

Paris réglemente les Chambres de Bonne

Depuis plus d’un siècle, la ville tente de réglementer les chambres.

Dès 1904, la ville a interdit la location de chambres de bonnes de moins de 8 mètres carrés.

Puis, une limite étendue en 2002 à un minimum de neuf mètres carrés.

Bien que les chambres de bonnes puissent être deux fois plus grandes, ce seuil légal de neuf mètres carrés signifiait que beaucoup d’entre elles étaient encore légalement non louables.

En 2016, jusqu’à 85 % des 113 000 chambres de bonnes de Paris étaient vides ou louées illégalement.

Cela ne signifie pas que ces chambres ont nécessairement été retirées de la circulation.

Effectivement, certaines ont trouvées une seconde vie en tant que Airbnbs pour les clients qui sont heureux d’échanger des conditions d’exiguïté contre un bon prix et un bon emplacement.

Enfin, les magasines affichent avec fierté les chambres de bonnes rénovées. Rendues habitables grâce à un mobilier pliable ingénieux et à des rangements inventifs.

Chambres de Bonne v/s Tiny Houses

En 2016, la municipalité a adopté une politique consistant à combiner les chambres de bonnes pour en faire de petits appartements publics. Que l’on appelle Tiny Houses.

Jusqu’à présent, les plans ont été très modestes.

La ville s’est fixé comme objectif de créer seulement 500 nouveaux logements publics en combinant des chambres mansardées.

Mais l’implantation de nombre de ces logements dans l’ouest prospère de Paris contribuera à promouvoir l’objectif de la ville d’encourager la construction de logements sociaux dans les quartiers plus riches.

Si les chambres de bonnes sont de plus en plus souvent transformées, l’ombre qu’elles projettent continue de façonner la vision parisienne dans une ville où les gens ont encore tendance à vivre dans de petits espaces.

En 2014, la taille moyenne d’un appartement dans le périphérique parisien n’était que de 43 mètres carrés.

Ce qui est minuscule par rapport aux 70,4 mètres carrés de Berlin et 74 mètres carrés d’Amsterdam.

Le Parisien moyen hésiterait sans doute à s’entasser dans un seul studio mansardé !

Toutefois, dans une ville dont l’image culturelle a, de La Bohème à Ratatouille, célébré à la fois la misère et la liberté de la vie en mansarde, les chambres des bonnes façonnent encore les attentes.

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